Légère tristesse de l’automne – Contu Aurel

dès qu’elles tombent, timide, les premières ombres du soir

j’entends comme pleurer toutes feuilles jaunes sur des bords du route sous les semelles de es femmes insomniaques

( les mêmes femmes avec le sceau de la rose rouge sur son épaules! )

et la vie mystérieuse de la ville prend une forme fluide

soupirs, moteur accéléré frénétique, lumières brillantes,

chasseurs d’illusions et gens de la rue

mangeurs de poisons, ivrognes incurables

criminels et voleurs de profession,

démons avec des visages d’anges

un cauchemar en vue

en cette terrifiante fin octobre

avec de la neige déchue avant le temps

avec oiseaux fragiles figés sur les branches

et des chiens errants qui crient leur révolte vers la lune

terrible

à côté de toi au lit ta femme dort  profondément

le chat ronfle

aux nouvelles du soir il est annoncé que les pneus d’été doivent être remplacés

avec les pneus d’hiver

que quelque part un accident de la route est arrivé

avec dix victimes

qu’un chanteur jazz a été arrêté par la police

pour usage de drogue

des choses qui arrivent chaque jour avec la même fréquence

mais l’automne je. le trouve  chaque fois plus triste…

 

©Contu Aurel

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OberLenon
Invité
OberLenon
8 octobre 2019 16 h 07 min

Que voilà un paysage tourbillonnant. Agréable lecture. Merci Aurel

Brahim Boumedien
8 octobre 2019 14 h 32 min

Pensons au printemps : cela aide à traverser l’automne et l’hiver ! Merci pour ce partage automnal qui n’est pas si mal !