Tout me paraissait figé par le temps
Dans ces EHPAD, où tant de résidents
Avait bien le double, de cinquante ans
Bien loin, de leurs belles années d’antan
La vie était-elle encore présente ?
En dehors des souvenirs, qui les hantent
Qui sont pour certains, à jamais figés
Dans cette mémoire, bien protégés
J’apparais, tel l’inconnu déguisé
Qui est là, comme pour vous menacer
Vous dire, que je viens vous prélever
Sans que vous puissiez, pour tous, approuver
Je suis fier, de vous avoir rencontré
En ce très court instant, chronométré
Ces quelques paroles échangées
Montre, votre désir de partager
Non, ils ne sont pas figés dans le temps
Dans ces EHPAD, vie, rime avec présent
J’ai vu ces regards bien illuminés
Et peuvent encore, nous étonner
Je suis cet étranger, qui est venu
Parti, avec beaucoup plus, que prévu
Plus que faire un examen intrusif
J ai vu vos regards, si expressifs
La présence encore de cette flamme
De tous ces hommes, de toutes ces femmes
Qui nous transmettent,comme des témoins
L’histoire d’un passé , pas si lointain
Ce virus nous ramène à ce présent
Qui dans ces maisons, est loin d’être absent
Il voudrait les arracher à ce monde
Sans scrupule, comme une bête immonde
Je ne suis pour l’heure, q’un préleveur
Qui ne leur souhaite, que le meilleur
Achever sereinement leur chemin
Nous passer la main, pour les lendemains