LE PARC OU LA VILLE – Véronique Monsigny

LE PARC OU LA VILLE

 

Passons-nous par le parc, passons-nous par la ville ?

Le parc lui-dit elle semble un trésor avar

Qui sembla s’enfouir pour nous couver avril

En ce jour de printemps il offre ses nectars

 

Il restitue enfin tout ce qu’il nous vola

Le cygne qui sur l’eau glisse, les oiseaux qui friponnent

Tout au long de l’hiver  en son cœur il cella

La terre qui se tapisse, les arbres qui  bourgeonnent

 

La ville lui dit-il malgré ses airs sévères

Grouille de vie aussi et sort de son sommeil

Les gens qui s’ignoraient du temps du rude hiver

Aujourd’hui se sourient, se parlent, s’ensoleillent

 

Les étals qui hier pleuraient des pommes de terre

En ce doux mois d’avril croulent sous les fruits nouveaux

La fraise pressée de vivre pointe son nez en l’air

La pomme et les agrumes sont au bout du rouleau

 

La nature ou la ville, pourquoi choisir en somme

La première est l’épure dont l’autre est le croquis

Commençons par le parc finissons par les hommes

Offrons-leur ce sourire qu’aux parterres on cueillit

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Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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