Le cristal de l’aube
La nuit est tel un cristal insoumis
Se brisant mille fois dans l’aurore
Et je suis voyageur sur ses routes
Dans le cahot transparent des rêves
Chaque fois dans celle-là mourante
Je reviens aux cordes des mots
Dire de l’aurore muette sa beauté
Et revenir m’assoupir à tes côtés
Là se recommencent tes lèvres
Comme sur l’ébauche de l’aube
Tu vois tu sens et frémis aussi
Contre moi soupirante et blottie
Le vent est rire et sur les prés
Si loin les semailles volent infinies
La campagne gémit dans l’air azuré
Et l’âme de terre fronce dans tes mains
Ta peau chatoie sous la soie dorée
Quelques plumes vers ton cœur
Juste posées dans la crue du désir
Vois-tu le temps disparaissant soudain ?
Au matin tremble le silence du désir
Une ritournelle s’élève dans la brume
Le doux drap de tes mots glisse au sol
Puis ce soupir du gémir dans l’air de l’aube
Je dis l’aurore comme tu dors encore
Dans la magie des tours de la nuit
Et ton souffle est rude et le vent léger
Dans le feu de l’âtre au sommeil du bois
Et là s’agitent les yeux de ton cœur
Qui d’une aube s’offrent au réveil
Tu vois tu sens et blottie contre moi
Gémis à l’infime souffle de notre amour
Thierry Crépin-Leblond Tous droits réservés Texte déposé
Magnifique poème aux éclats de votre coeur par des mots qui glissent à la lecture avec de merveilleux clichés.
Merci pour ce partage !