« Je suis hanté. L’Azur ! L’Azur ! L’Azur ! L’Azur ! » (Mallarmé).
En l’impossible azur, avec mon rêve, hagard,
Le vol rompu, je sombre enlisé dans l’abîme.
À la nue, esquivant tout ce bleu qui l’opprime,
Effaré, tel au roc s’agrippe mon regard.
De vers aériens je tissais des nacelles
Et savais à leur bord vers une liberté
Chimérique voguer légèrement lesté.
Ma poésie est morte et j’ai perdu mes ailes.
Le plus clair horizon me paraît presque noir
Et l’enfer cet espace où n’est aucun repère ;
Il faut à ma raison outre d’être sur terre
Un clos pour la guider pareil à l’entonnoir.
De l’infini je crains les silences hostiles,
J’aime le bruit, la foule, être entouré de murs ;
Dangers sont à mes yeux les éthers les plus purs
Que mon angoisse emplit de venimeux reptiles.
Et de fumée il faut que mon ciel soit encré,
Et de brouillards infects, d’airs empyreumatiques,
Par l’éclat rugissant de pennes synthétiques
L’aimant plus que tout voir salement éventré.
Car aujourd’hui ma Muse, ainsi qu’une starlette,
En boîte se plaît mieux, atournée en bimbo,
Que dans mon galetas flirtant avec le beau.
Je n’ai de l’albatros plus rien que le squelette.
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J’aime beaucoup ! Amitiés
J’aime beaucoup votre poème….tant sur la forme que sur le fonds… Et l’impossible Azur un jour devient possible ..bien cordialement