La vie en bleu – David Frenkel

L‘azur d’un ciel nettoyé

Plonge le regard dans la mousse du divin

Qui pétille d’une ineffable lumière

Le bleu de bien des illusions

Que dessine l’esprit

Colorent la grisaille des jours et des nuits

L’onde bleue s’étale

Elle recouvre l’astre royal

Quand la lune émerge de son ombre extrême

Le sourire céruléen s’élargit

Il couvre l’homme de bonheur

Quand l’amour surgit d’un sombre lointain

La richesse s’habille en lapis-lazuli

Colorant un physique ingrat

Ou donnant du lustre à un port de reine

L’âme se vêt de bleus

Magnifiant l’œdème de la vile bassesse

Ou gratifiant d’une perle l’humble grandeur

L’arc en ciel azuré se déploie

Le drapeau des cieux se fige

Sur une terre aux mains d’un ciel larmoyant

La main ensoleillée rayonne

Le bleu tendre sur lui vient s’étendre

Sur les joues éplorées

La passerine indigo trempe son bec

Dans l’encre bleue de l’été

Pour chanter à la femelle sa ritournelle

La fleur bleue cette égérie romantique

Parfume la feuille blanche de l’amant

Qui suinte la poésie

Le cobalt de tes yeux reflètent ton cœur

Je me love dans ton bleu

La couleur de ton amour

La géante bleue illumine le néant

Avant de s’effondrer en naine blanche

Embrassant l’éternité

                      David Frenkel

David Frenkel

David Frenkel (71)

Je me suis un jour juré de faire cohabiter sur une feuille blanche le verbe et son sujet. Le sujet se rebiffe souvent lorsque le verbe brasse du vent. Vers l’âge de cinquante-six ans, ma plume trépigna d’impatience, elle désirait voir si les deux, après entente et plus, enfanteraient en direct et en toutes circonstances un complément. Je la pris par la main et la promenai le long de mes pages, et en rebroussant souvent chemin. Le front en sueur, elle aperçut après des heures de marche le nouveau-né, la prose d’un écrivain que la vie avait malmené.

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