Elle se dandine sur une mer épurée
De ses crétins qui fantasment et l’écument.
J’observe à sa surface et sous ses flots
L’abîme qui nous sépare, nous submerge.
Je l’ai ratée comme un jeune mousse,
Perdu dans sa vingtaine qui se trémousse.
Ce fut comme une vague, un tsunami
D’une frénétique beauté si tant langoureuse.
Sur son tabouret de mélancolie, son bocal,
Le plancton émerge de sa danse criarde.
Et mes pensées louvoient tel un voilier
Dans cette tempête neuronale, acadienne.
Je disparais lentement, assurément avec elle,
Avec tous ces curieux souvenirs racontés.
Au gré du vent qui tourbillonne et l’évapore
Dans ses fosses abyssales qui m’avalent et me noie.
Mi-janvier 197…
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