Un thème est très tendance en ce mois de décembre : la conversion. On parle premièrement de reconversion professionnelle pour des employés du Tertiaire (banquier ou autre) ripant vers un travail d’agriculture ou de confection, manuelle comme industrielle, souvent pour répondre à l’appel de “Pôle”, Pôle emploi…
En entrant dans la période de l’Avent, les chrétiens sont, eux aussi, invités à la conversion, comme nous y appelle Jean-Baptiste, cet essénien vivant dans le désert où il ne se nourrissait que de miel et de sauterelles.
La conversion, on s’y adonne peu ou prou, on y réussit plus ou moins bien.
La première erreur serait de croire qu’il s’agit de faire un tour complet sur soi-même. Dans ce cas, on se retrouve sur sa position de départ. Cela ne s’appelle pas une conversion, mais une révolution.
Je préfère comparer la conversion de l’esprit à celle du skieur sur un versant de montagne enneigée. Il s’agit de faire pivoter ses skis un à un pour faire volte-face, pour regarder à l’opposé de ce fait. Là encore, il y a, non pas des confusions, mais des résistances.
Devant les réticences, les hésitations de certains, je pense aussitôt au dahu. Vous devez connaître cet animal des montagnes qui a les pattes du côté amont plus courtes que celles du côté l’aval. Pour le capturer, il suffit de l’aveugler avec une lampe de poche, ébloui, il se retourne , ses pattes les plus courtes se retrouvent du côté de l’aval et il tombe…dans le filet qui vous aviez tendu.
De même, lorsque l’on amorce un parcours de conversion, on craint de se retrouver dans la situation du dahu. Cela n’empêche pas qu’il faille se convertir à n’importe quoi. Se convertir, certes, mais jamais sans mure réflexion et sondage de son tréfonds.
Il n’en demeure pas moins vrai que l’on craint de perdre quelque chose de la femme ou de l’homme du moment, de celle ou de celui que nous étions, ce que St Paul appelle le vieil homme. Au final, on doit savoir que, comme le skieur qui a réussi sa conversion, notre regard aura fait volte-face. Au lieu de le pointer sur notre ego, nous l’orienteront vers les autres et même vers le Tout Autre, celui que l’on peut nommer Dieu.
Pour vous rassurer, je vous conseille d’écouter tout l’appel de Jean-Baptiste : convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle.
Il y a de quoi être conforté et même réconforté, ne le pensez-vous pas ?
La conversion, c’est un parcours possible, un parcours gagnant. Encourageant non ?
Parallèles intéressants. Il fallait y penser