Jérusalem : du désespoir à l’espoir – David Frenkel

La foi sous toutes ses coutures

Habille Jérusalem ;

Dieu maintes fois revisité

Vêt Jérusalem d’un voile qui frissonne ;

L’homme créant Dieu à son image

Accoutre Jérusalem à sa façon.

Les prêcheurs accaparés par la mort

Glorifient les pucelles édéniques

Nourrissant la chair à canon.

Les prédicants ont vu Dieu de leur yeux,

Le Dieu qui flagelle le mécréant

Sur l’autel de la haine raciale.

Jérusalem porte le faste d’antan

Sur la toque couronnant la montée céleste ;

Jérusalem rapporte le deuil de jadis

D’un mur criblé de prières ;

Jérusalem arbore l’espoir de naguère

Sur la basilique pétrifiée.

Ce jour, les casques de la vengeance

Détrônent la toque immaculée de sang

Gisant sur Jérusalem, la ville d’enfer ;

Aujourd’hui, les larmes suintent du mur

Criblé de maintes et maintes lamentations

S’élevant de Jérusalem, la pleureuse ;

A présent, la croix masque le désespoir

D’une basilique perdant son âme

Qui s’est incarnée dans la pierre assassine.

L’avenir scintille sur Jérusalem :

De l’esplanade, s’érige le Rocher

Diamanté du bleu firmament ;

Le futur brille sur Jérusalem :

De l’esplanade, s’élève le Temple

Au doré d’étoiles célestes ;

Les lendemains illuminent Jérusalem :

De l’esplanade, se dresse l’Église

D’où fuse le rayon divin.

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David Frenkel

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Je me suis un jour juré de faire cohabiter sur une feuille blanche le verbe et son sujet. Le sujet se rebiffe souvent lorsque le verbe brasse du vent. Vers l’âge de cinquante-six ans, ma plume trépigna d’impatience, elle désirait voir si les deux, après entente et plus, enfanteraient en direct et en toutes circonstances un complément. Je la pris par la main et la promenai le long de mes pages, et en rebroussant souvent chemin. Le front en sueur, elle aperçut après des heures de marche le nouveau-né, la prose d’un écrivain que la vie avait malmené.

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