Je vous emmène dans la forêt de mon coeur,
Etincelante de mille feuilles de joie,
On y marche sur une mousse de douceur,
Appréhendant la venue des oiseaux de proie.
Je vous emmène au pied du gouffre de ma peur .
Il y règne une odeur de morts horripilantes !
Qui nous entraine, pétrifiés de terreur,
Dans une bataille d’angoisses déferlantes.
Je vous emmène dans la prairie de mon âme,
Le temps s’y nourrit de ma changeante humeur .
Parfois s’y déroule la tempête d’un drame,
D’autres fois, la brise y souffle un air de chaleur .
Je vous emmène sur les monts de mes désirs,
S’étalant à perte de vue dans la vallée .
A l’endroit ou viennent murmurer les soupirs,
De mon insatiable et magique pensée .
Je vous emmène ou s’emmêle ma déraison,
Sur le fleuve de l’ensemble de mes chimères,
Dans un endroit ou il n’y a plus de saison,
Ou les pâquerettes ne sont plus éphémères .