Ironie du sort … – Joël Sellesques

Voilà plus de quinze ans

Est normalement question

De lancer la construction

D’un plus grand bâtiment

 

Celui existant

N’a toujours pas de vrai sanitaire

L’eau nous provient de la rivière

C’est navrant

De voir cette vétusté bâtimentaire

Peu de place ou ranger ses affaires

C’est effarant

Notre véhicule d’interventions diverses

Trop long, a même du changé d’adresse

C’est urgent

Il va falloir construire un nouveau bâtiment

L’édifice coute un bras selon nos dirigeants

 

Et toutes ces longues années

Tous les bons représentants

Départementaux,

Les communaux,

Ils se sont tous dédouanés

Jouant tous les fous ignorants

Au sujet des Sapeurs Pompiers

 

Nous étions tous pourtant très bien formés

D’ailleurs aucun pompier ne peut y couper

Le SDISS d’Amiens nous équipait en fonction

De la nature probable de nos interventions

Et du savoir acquis au sein des formations

Nous avons refait bénévolement la toiture de la caserne

Avons gobé tous les beaux discours et autres balivernes

 

Oui mais voilà !

C’est toujours par l’argent que le bas blesse

Les Conseillers ne veulent pas plus d’impôts

Ça ferment sa bourse et ça serrent les fesses

Quittent à plonger dans un véritable imbroglio

 

L’on nous reproche d’être en manque d’effectifs

Alors que trois personnes demandent à être actifs

Monsieur Le Maire se refuse à signer le registre

Autant de mauvaises volontés ça devient sinistre

Sans parafes aucunes formations ne sont possibles

Ça tourne en boucle et ça devient plus que pénible

 

Alors que le SSDIS lâche du lest sur le bâtimentaire

A condition que l’effectif redevienne réglementaire

Nos élus s’en lavent les mains et n’en ont que faire

Le seul but inavoué est bien faire crouler l’affaire

 

Ils arriveront à leur fin,

Nous serons déclarés inopérationnels

Cupidité qui nous tient

Réalité d’un monde totalement cruel

Ou les petits mesquins

Feront déposer dans nos boites aux lettres

Qui va changer nos destins

Le Corps des Sapeurs Pompiers s’arrête

Monsieur le Maire de Senarpont en fera les frais

Quand une semaine après son cœur va s’arrêter

Quinze longues minutes c’est long pour le relancer

Alors que l’on avait dans sa commune des Pompiers

Et que sur les lieux ils seraient bien plus vite arrivés

Avec un défibrillateur auquel ils ont tous été formés

Mon cher c’est en partie votre cupidité qui vous à tué

Quelle ironie du sort !

De constater

Que le pauvre diable

En est mort !

 

Texte Protégé

J-S

Sauver ou périr

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