dans le dernier livre de poésie
j’ai collecté à un endroit tous les insectes silencieux et bruyants
de ma vie
jusques à dix ou vingt sur une page
sur certains d’entre eux je les ai crucifiés dans les aiguilles avec têtes rondes et brillantes
sur d’autres j’ai les écrasés les et les ai laissés sécher
dans leur propre sang
Saint Dieu
comment nous pouvons être tellement de cruels et insensibles
à certains moments
en infesteant avec le poison du désir des autels de l’esprit,
en glissant incontrôlé à l’échelle de l’évolution
je n’ai aucune idée
combien de fois je tourne une page
je plonge dans l’obscurité voluptueuse du passé
avec l’exubérance du poète de l’autrefois qui exterminait les grillons
je ne comprendrais jamais le plaisir de l’enfant de crucifier dans une aiguille
un papillon.
dans mon derniere livre de poésie il était resté seulement une place
à la dernière page
assez pour laisser de couler là …une larme
Cette larme contient tout ce qui n’a pas été dit ! Merci pour ce partage aux belles images !