L’absence, une présence en souffrance,
Le sommeil perdu de nuits en errance
Réveil en silence, tragique délivrance
Aurore qui avance, belle transparence.
L’oubli se faufile, souvenirs défilent.
Images qui fuient, songes qui filent.
Une ombre qui rode, on voudrait oser
Pouvoir caresser, cet ange endeuillé
Réminiscence, ce retour en conscience,
Et se souvenir en toutes insouciances.
Encore et encore, chercher sa présence,
Brièveté fugace, d’une âme à distance.
Secondes et minutes, heure qui trépasse.
Espérer en un songe, d’apparence fugace.
Devenir passager, d’un compte à rebours.
Entrevoir l’utopie d’ un possible retour.
L’affect en carence et perdre patience.
Ne pouvoir entendre, tristes évidences.
Féroces privations, sentiments obstinant.
Et souffrir ainsi, de tels attachements.
Désires et envies, très souvent utiles,
Deviennent alors, émotions hostiles.
Rancœur, mal au cœur,l armes amères,
Une tristesse infinie, une vie en enfer.
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Amour d’une présence, totale exigence.
Continuer de vivre dans cette espérance.
Et ce monde, aux singulières aberrances,
Il est bien pour moi, en toute confidence.
Parfois il me vient de belles apparences,
Songes en images, rêves en rémanences.
Jours d’antan où nous étions tous deux,
Souvenirs joyeux de ces jours heureux
Temps qui passe, sans que rien n’y fasse.
Habitant d’un ennui ou rien ne se passe,
Pour devenir ainsi, l’ombre de ton ombre,
Celle qui attend depuis ce jour si sombre.
Un souffle vital, pour que je ne trépasse
D’une tristesse infine ou rien ne s’éfface,
Me serait bien utile pour tenir le coup.
Et qu’ainsi, on ne puisse me traiter de fou.
Ces rimes et ces vers, qui te sont dédiés,
Me donnent du courage pour continuer.
Ne pas oublier et surtout ne pas t’oublier.
Qu’éternellement tu puisses encore exister
Existence pas absence aux multiples sens.
Pas l’évanescence, mais plutôt permanence.
Consistance d’une réalité, intense fragilité,
Utilité d’un cœur en très grande précarité.
Te sourire et t’imaginer, sentir ta présence,
Parfum en absence aux subtiles fragrances,
Dans ce jardin d’éden aussi belles couleurs,
Écrin merveilleux pour un possible bonheur.
Assis sur ce banc, où on aimait s’embrasser,
Ce confident silencieux de tous nos secrets.
Je me mis à rêver, partir sans rien réclamer,
M’envoler enfin sans regret, et te retrouver.
© Jean-Luc Richevaux – 12/04/2018
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Merci pour ce bel écrit de l’absence
douce journée à vous.
Pascale
L’absence, une présence en souffrance,
Merci Jean-Luc beau et touchant partage
Mes amitiés
Fattoum.