Au-dedans de ces barreaux faits en fer
Se trouvent des personnes parfois horribles qui ont atterri dans un enfer
Privé de nos droits et obligé d’obéir à des devoirs
Le pouvoir nous menotte d’un lien qu’on ne peut voir
Nous n’avons jamais voulu la prison
C’était pourtant l’un des chemins pris avec préméditation
On est tombé au fond d’un trou en succombant à la tentation
Un sombre néant donnant une mine maussade
Des prédateurs agressifs en cage
Ont donné une mauvaise image des banlieues sages
Donc on nous a jugé dignes de nous éloigner de la normalité
Car nos actes ne reflétaient point la sainteté
Portrait d’une vie bouleversée et souillée par de viles œuvres
On se pose toujours la question sur ce qui nous a amené là
C’est devenu notre philosophie qu’on critiquera pendant des mois
On nous serre dans un filet de torture
Nous dégoûtant de la vie dont on nous censure
Quelques années on suffi, très lentement, à nous remettre en place
Mais on se retrouve perdu dans une société changée
Quel est notre espoir qui nous oblige à continuer
C’est de voir les oiseaux voler et le soleil briller
On fait attention à notre comportement pour ne pas subir le cachot
Quelle horreur d’habiter dans cet abîme clôt
Seul avec soi-même, on cherche alors un ami
Pour être réconforté dans notre corps amaigri
Des jours avec des plats infectes normalement pour les insectes et souris
L’abandon vient en dernier recours
Lorsqu’on se rend compte qu’il n’y aura plus de 2ème chance
Autant laisser nos âmes régner dans ce lieu
Pour terroriser les vivants.
Car, on sait qu’on n’aura pas accès aux cieux.