Sur les quais, les martèlements de vos pas
Sont cadencés par le rythme de l’océan, qui berce déjà votre cœur.
Vous êtes déjà et encore entre ses bras.
Votre navire vous attend.
Je vous suis au gré de votre Bosphore me glissant dans votre détroit
Qui aura tant divisé votre âme…
Je vous regarde, Vos yeux sont aussi profonds
Que les abysses des mers du sud.
Vous avez en vous, mille mondes, mille langues, mille monnaies,
De vendeurs d’épices, d’opium de sabres
En passant par des sultans aux femmes voilées.
Votre âme est apaisée par ses sourires, par ses regards
Et par ses paysages apaisants.
Vos effluves font rompre mes amarres
Qui sombrent dans des attirances sans fin.
Je vous regarde, vous imagine, votre corps endormi
Gît avec ses cicatrices infligé par la vie
Par des fractures dont les mots enfantent hydre prédatrice.
Vos maux vous harponnent et vous épuisent
Cette joute irréelle au parfum de curare, vous font courir contre le vent.
Vous pouvez presque toucher cet enfer de ses doigts
Et sentir les fourches plantées dans votre peau.
De ses soupirs de souffrances, jaillissent des chants funèbres
Et se dispersent dans votre âme et conscience.
Je veux être là, pour apaiser votre âme et votre corps.
Votre zéphyr matinal a pris naissance en moi
Je me noie en lui avec sérénité.
Faites de nouveau briller votre aura qui n’attend que ça.