Naguère en haillons camouflé
Le cœur vaillant emmitouflé
Se défait, enfin de ses loques
L’espoir le berce et l’interloque
Le long hiver rude et grincheux
Source des maux insidieux
Détale certes à contrecœur
Emportant grisaille et rancœur
Le cœur jouit tel des martinets
S’affolant dès potron-minet
Gaiement épanouis dans l’éther
Naguère tristounet, austère
La nature offre des œillets
Des iris et de beaux bleuets
L’âme givrée depuis longtemps
Ressuscite dans ce beau printemps
La toile de Karim ELKHOLTI