De puissants boulets comme des attaques de foudres saccagent les demeures des âmes paisibles. Les yeux en marchent vers leur salut lâchent un dernier regard. Des pans de murs s’écroulent en cascade. Des volutes de fumée noire gambadent vers l’horizon. Les beautés récentes et anciennes qui envoûtaient les yeux des passants et des visiteurs sont la proie des passions de démence. Là au cœur de mon quartier désert s’élevait une magnifique cathédrale. Toutes ses statuts de saints ont péri sous le choc des bombes. C’était ici le jardin où se donnaient rendez-vous chaque soir les amants.
Tout a disparu
Les roses
Les allées fleuries
Des crânes calcinés
Dorment dans une mare de sang
Là se dressait la maison de culture
Les vautours en ont fait le restaurant
Où ils se disputent des morceaux de chair
Ici la liberté meurtrie
Rampe à genoux
La poitrine nouée d’atroces nostalgies
Ndoungué 02-03-1985
14 heures 00