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 Au soir de tes vingt ans 
Et de ton teint de pêche 
Dans ta chambre poudrée 
Aux secrets de jeunesse 
Tu frissonnes d’espoir… 
Tu l’imagines beau 
Avec des yeux de braise 
Un être romantique 
Un adonis, un roi 
Un chevalier servant  
Qui t’emportera loin 
Dans des pays de rêves 
Que ton imaginaire  
Ne s’imagine pas 
Au soir de tes trente ans 
En observant la ride 
Dans ton miroir à main 
Dans cette chambre vide 
Tu frissonnes d’ennui… 
Parmi tous tes flacons 
Aux fragrances divines 
Aux robes d’organdi 
Nuisettes et falbalas 
Aucune main virile 
N’est venue quelque fois 
Commettre le désordre 
Dans la soie de tes draps 
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 Puis le temps est passé 
Tu ne frissonnes plus… 
De toutes tes années  
Reste un vide chemin 
Comme un robot rouillé 
Meurtrie par tant d’ennui 
Tu marches à contresens 
Acceptant ton destin 
Par trop de trains manqués 
De montres arrêtées 
Tant de regards croisés 
Tant de gestes incompris 
Est-ce bien ? Est-ce mal ? 
Est-ce la faute à qui ? 
Essuie tes yeux petite… 
Ne te crois pas coupable 
Du sens qu’a pris ta vie car 
À regarder les astres 
C’était sans doute écrit… 
©Laure Fayarde 
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