J‘ai sublimé l’Amour
Qui rime avec toujours,
Une piètre rime
Cause de victimes.
Mais toujours est sans fin,
Nous nous voyons contraints
De faire des concessions
Qui brisent la passion.
Les sentiments tendres
Vont ailleurs se pendre
Au cou de quelque autre
Que l’on croit apôtre.
La vie quotidienne
Me heurte et m’assène
De grands coups d’assommoir,
Qui font mon désespoir.
Ma vie entrelacée
Aux rubans des années,
Ne mène nulle part
Ce n’est pas par hasard.
Ô, idéaliste !
Ô, non conformiste !
Que crois-tu posséder
Pour autant exiger ?
N’empêche, me voici,
Au déclin de ma vie,
A force de couteaux,
Le coeur en mill’ morceaux.
©Simone Gibert