Dérive pour un voile
Entre chien et loup, c’est l’attente,
si longue nuit puis l’aube qui tremble.
Je jette un regard incertain,
mes yeux sont brumes en ce matin.
Je n’ai pas choisi ton départ,
il s’est fait hier dans le noir
sans même la lueur d’une étoile,
je te rêve encor’ sous ton voile …
C’est vrai nous étions différents,
toi de l’orient, moi d’occident,
nous pensions faire une traversée
que nous rêvions telle l’Odyssée.
Nos peaux de noir et blanc fondues,
nos bouches si souvent confondues,
nous rêvions d’âmes immortelles
pour nous rester toujours fidèles…
Refrain
Dans ton sillage coule la pluie,
entends l’orage couvrant nos vies.
Je ne marche plus dans ton pas,
j’ai perdu l’écho de ta voix
mais je rêve encore à l’Iliade,
même si mon navire est en rade.
Cœurs océans suivent le courant
et nous avançons sous les vents.
Que reste-t-il de notre amour ?
Un regard doux comme du velours,
des yeux si grands qu’ils vous enserrent,
des mains qui vous donnent la lumière.
Elle est mon soleil et ton ombre,
la vie renait sous les décombres…
au refrain
(Tous droits réservés)
Très, très beau ! Mélancoliquement … Merci pour ce texte.
Merci pour ce partage où se mêlent rêve et réalité !
Ma – gni – fi – que. Encore, encore,… Amicalement.