Dans la vie, il y a le beau
Le rigide et le silence maladroit
Dans la vie, il y a l’amour
Le regret et l’amer repentir
Dans la vie, il y a la douce chaleur d’un être aimé
Les murmures des chevaux de mon passé à mon présent jusqu’à mon avenir
Ils sont blancs et beaux
Mais si sauvages et irréels que ça fait mal
J’ai mal
Dans la vie, il y a moi et les autres
Songe ou vit une ignorante
Singes, la réveille
Mais elle refuse la vie
Dans la vie, il y a les mots
Mes mots me sont chers
Ils sont purs et révélateurs
Parfois candides
Dans la vie, il y a une jeune fille
Elle danse dans son coin toute seule
A jamais émerveillée par une idée
Ses idées sont des crimes d’innocence
Des péchés qui prennent racine en son cœur
N’osent fleurir que dans un journal intime
Dans la vie, il y a l’étranger et l’étrange
Sont-ils liés?
L’étranger se perd exprès
Tandis que l’étrange s’imprègne en lui tout doucement
Je suis cet étranger
Je suis le moi cherchant refuge auprès du sage silence
Le silence pesant de cette existence me suffoque
C’est un silence maladroit
Dans la vie, il y a dieu
Des anges et le Satan
Dieu ne me quitte jamais
Sa grandeur me possède
Je l’absorbe, remède à ma quiétude fragile
Les anges je ne les vois pas
Pourtant, c’est le Satan que j’entends
Il m’embrase, me brule
Et je suis si séduite que je tombe
J’ai mal
Dans la vie, il y a les regards, les sourires
Il y a quelqu’un assis sur un banc
Il attend…il attend
Est-ce solitude?
Fut un temps où j’étais nue face à la douleur
Je suis encore nue, mais pour elle
Ce banc froid reflète ma souffrance toujours debout et vide
Et ce quelqu’un c’est ma personne usée d’attendre sa renaissance
Elle ne vient jamais
J’ai mal
Dans la vie, des yeux me fixent
Me cernent, me dévisagent
Me jugent
Ils me maudissent
Moi, je m’en fous
Ayant vécue destinée à mes mots
Je ne vis que par eux
Exilée dans ma tanière
Je respire l’air de mes songes
Dans la vie, j’ai mal
J’ai toujours mal