Clé de l’Orthographe n° 24
Allez, vous en avez assez que je vous parle d’orthographe, de mots, de ponctuation ? Parlons de nombres… dans des textes, bien sûr ! Que voulez-vous, on ne se refait pas !
Dans un texte « non littéraire », la Sorbonne a édicté quelques règles à l’attention de ses étudiants qui rendent des mémoires. L’institution me semble suffisamment sérieuse pour pouvoir réutiliser sa méthode dans ce type d’écrits : tout nombre composé d’un ou deux mots doit être écrit en toutes lettres ; à partir de trois mots, il faut écrire en chiffres, sans notion d’échelle de grandeur : vingt millions, mais 78.
Dans un texte littéraire, les nombres s’écrivent en toutes lettres, hors dates (toujours en chiffres) ou noms commerciaux (une 306 ou un AK47, par exemple). En dehors de ça, les chiffres sont à bannir.
Bien entendu, dans certains cas, ils s’imposent tout de même comme une évidence. Je vous donne quelques exemples qui me viennent en tête. La liste n’est pas exhaustive, mais l’esprit est là :
- Quand un titre ou sous-titre contient un horaire, on peut le laisser en chiffres (pas dans le texte) ;
- Si le roman reproduit un mail ou un message quelconque qui indique l’heure d’envoi ;
- Le personnage découvre un code chiffré qu’il doit résoudre (ou un code de consigne) ;
- Un numéro de téléphone ;
- Un numéro de billet, de vol, de train…
Dans tous ces cas, pensez à « accrocher » le nom principal et le code/numéro… ou les éléments d’une date, les composants d’un numéro de téléphone… avec des espaces insécables (Ctrl + Majuscule + Espace) pour éviter que l’entité soit séparée sur deux lignes. C’est en effet toujours étrange de trouver le 10 juillet sur une ligne et 2017 sur la suivante…
Bonne semaine à vous tous, et la semaine prochaine, on reste dans les chiffres. Préparez-vous, l’orthographe des nombres cache, là encore, une multitude de pièges !