Les premiers mots qu’on dépose sur un site de poésie, sont un peu comme les traces de pas qu’on laisse sur la plage humide que la marée vient de découvrir, toute empreinte est précieuse face au grand large de l’écriture, mais ne durent que le temps d’une vague. Un poème est à la fois évanescence et persistance de la pensée.
Combien de mots se disent et s’envolent, tandis que d’autres gravent nos mémoires d’un sillon inaltérable.
Je viens donc ici mélanger mes pas avec ceux d’autres promeneurs dont la conversation me donnera le sentiment que le chemin n’est pas si long.
Ce n’est pas moi qui en ce moment écrit ces mots, mais mon fils, je suis aveugle ou quasiment et je dois à celui-ci le privilège d’entendre cliqueter mon propos sur le clavier.
En poésie c’est une grâce de ne pas voir car la vue distrait de l’essentiel.
Bien cordialement à vous
Hellian