Vous qui prenez le large, par une nuit sans lune
Entassés à l’étroit, sur un radeau de fortune
L’Algérie vous appelle encore à la raison
Votre Mère vous supplie, rentrez à la maison
Ne voyez-vous donc pas que ses bras sont ouverts
Que ses larmes coulent, elle qui a tant souffert
Elle vous a allaités, elle vous a couverts
Pendant les jours sombres, pendant les nuits d’enfer
Ne vous laissez pas prendre au piège du mirage
Chassez ces illusions, éloignez ces images
Votre Mère vous attend et prendra soin de vous
Soyez donc lucides, ne faites pas les fous
La terre de Jugurtha, celle d’Abdelkader
Cette terre si chère que nos lions délivrèrent
Ne peut voir ses enfants devenir la proie
De ces poissons hideux, qui en mer, font la loi
Et toi, frère libyen et toi, frère syrien
Aucun autre pays ne vaut vraiment le tien
Réfléchis un moment et ouvre bien les yeux
Préfère beaucoup ton ciel à tous les autres cieux
Détrompez-vous amis, rien ne vaut la patrie
Voyez autour de vous tous ces cœurs meurtris
Voguant vers le « Pérou » et pensant le trouver
Puis retournant déçus et les poches crevées
Brahim. B
Préférer son ciel, pas de plus sage conseil !
Et surtout pas plus sage que le commentaire d’un sage : je continue l’affirmer !
La terre de Jugurtha, celle d’Abdelkader
Cette terre si chère que nos lions délivrèrent
Ne peut voir ses enfants devenir la proie
De ces poissons hideux, qui en mer, font la loi