Aveugle et consentant
Ah ! ce petit bourrelet
Qu’on voit sous la dentelle
Quand les filles se plaignent
De n’avoir plus quinze ans.
Cette petite bouée,
Que l’on devine à peine,
Que n’a-t-elle fait de scènes
Entre les doux amants.
« M’aimeras-tu tout d’même
Avec cette bedaine ? »
Se lamente éplorée,
L’amante désolée.
Le fiancé coincé
Ne peut que rétorquer :
« Ce bedon est très bien,
Je n’y changerai rien ! ».
Mais si elle n’y prend garde
La graisse lancera la charge
Et les formes de déesses
Bientôt seront mollesse.
Cupidon de ses flèches,
De voir, l’amour empêche !
En rondeurs adorées
Fait le lard, accepter.
La maigreur pour les uns,
La grosseur pour certains,
La beauté n’a comme loi
Que celle que l’amour voit !
©Roberto Irrabarria
Lard est la matière de le dire…
Très bien.
Anbe