Au Pied du Mont – Slimane Lagra

AU PIED DU MONT      

Là-haut au pied du mont,                                                                            

C’est le village où j’ai grandi                                                                          

Où j’ai connu tant d’amis                                                                      

J’y ai fait mes débuts d’école

J’y ai passé des années folles.

Là-haut au pied du mont,

J’ai connu la fraternité

Le bonheur et la fierté

J’y ai passé des nuits en éveil

À lire et écrire des recueils

Là-haut au pied du mont,

J’adorais m’assoir au jardin

Avec les amis c’est certain

Pour discuter à bâtons rompus

Tous les sujets bienvenus

Là-haut au pied du mont,

Le paysage est majestueux

Les oiseaux chantent heureux

La verdure couvre les champs

Le soleil fait le beau temps

Là-haut au pied du mont,

Les nuages couvrent le village

Tout est blanc c’est la neige

Le temps a changé de camp

C’est le froid frémissant

Là-haut au pied du mont,

Je domine les larges plaines

El Athmania et Oued Seguen

Boudjemline en tout honneur

Et Grouz avec sa splendeur

Là-haut au pied du mont,

Était le bastion des maquisards

Où m’avait emmené mon Père

Un certain mars soixante deux

Voir la joie du cessez-le-feu

Là-haut au pied du mont,

Ce sont les souvenirs du passé

Que la mémoire n’a pas chassé

C’était l’heureuse enfance

La jeunesse et la belle ambiance

• Mont : Le Mont Chettaba
• Village : Djebel Aougueb
• El Athmania et Oued seguen : Villages
• Boudjemline et Grouz : Montagnes
• Bastion : El Kifan centre de regroupement des moudjahidine

 Slimane LAGRA, le 26-9-2019

Christian Satgé (834)

Obsédé textuel & rimeur solidaire, (af)fabuliste à césure… voire plus tard, je rêve de donner du sens aux sons comme des sons aux sens. « Méchant écriveur de lignes inégales », je stance, en effet et pour toute cause, à tout propos, essayant de trouver un équilibre entre "le beau", "le bon" et "le bien", en attendant la cata'strophe finale. Plus "humeuriste" qu'humoriste, pas vraiment poétiquement correct, j'ai vu le jour dans la « ville rosse » deux ans avant que Cl. Nougaro ne l'(en)chante. Après avoir roulé ma bosse plus que carrosse, je vis caché dans ce muscle frontalier de bien des lieux que l'on nomme Pyrénées où l'on ne trouve pire aîné que montagnard.

Lire la suite du même auteur :

• L’esclave du roi – Christian Satgé
• Le papillon & la tortue – Christian Satgé
• Les gibbons & le gibeux – Christian SATGÉ
• La pièce d’or & les monnaies de cuivre – Christian Satgé