Poème ayant retenu l’attention du Jury
Diversité.
« Je suis porte-bonheur, » disait la coccinelle,
« Et ma côte d’amour, ne cesse de monter,
Car les jolis points noirs, qui décorent mes ailes,
Attirent les regards, soit-dit sans me vanter »
« Je plais beaucoup, aussi, » soutint la libellule,
« Et ma grâce aérienne, compte des partisans,
Lorsque sur les roseaux, comme une funambule,
Je propose un ballet, gracile et séduisant. »
« Ce qui leur plait, en moi, » émit la sauterelle,
« Vient de ma joie de vivre, et mon air guilleret,
Et dans mon récital, par mes bonds de gazelle,
Avec admiration, je suis considérée. »
« Je suis reine l’été, » exprima la cigale,
« On entend mes refrains, dans l’azur Provençal,
Car pour les connaisseurs, je reste sans égale,
Et mes concerts soleil, sont taxés de régal. »
« Quand à moi, voyez-vous, » leur assura l’abeille,
« Dans ma quête au pollen, voguant de fleur en fleur,
J’entends dire souvent, que je suis sans pareille,
Et l’on parle de moi, en des termes flatteurs. »
La fourmi, à son tour, vint prendre la parole,
« J’ai aussi un fan-club, et beaucoup d’adhérents,
Moi, c’est dans le travail, que je tiens bien mon rôle,
Et à mon dur labeur, nul n’est indifférent. »
Elles prirent alors, un poète à témoin,
Pour savoir à laquelle irait sa préférence,
Elles le supplièrent, pour qu’il fasse le point,
Puisqu’il était présent, lors de leur conférence.
Prêtes à boire ses mots, et très respectueuses,
Elles firent le cercle, près de cet érudit,
Alors, en répondant à ses solliciteuses,
D’un ton très amical, le poète leur dit :
« L’échelle des valeurs, me parait bien futile,
Pour les évaluer, il faudrait Jupiter,
Mais un tel classement, me semble inutile,
Chacune d’entrevous, est riche en supporter.
Je dois vous avouer, que toutes je vous aime,
Et que le vrai bonheur, est de cohabiter,
Et si je ne devais écrire qu’un poème,
Il serait en hommage, à la diversité.
Si le monde est peuplé, de gens de toutes races,
C’est qu’il en est ainsi, depuis la nuit des temps,
Il faut à coups de cœur, savoir briser la glace,
Le moindre d’entre-nous, est quelqu’un d’important. »
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Commentaire pour le poème Diversité, N°71 Page 12.
Un écrit magnifique que voilà. Autant dans le phrasé, que dans les rimes et le contenu.
Les images sont belles simples et tout aussi riches.
Un grand talent se cache sous cette plume, je suis en admiration.
Je ne connaissais pas votre nom Emmanuel Alcaraz, mais je me réjouis de vous avoir découverte.