DE MOINS EN MOINS…
La famille Perez a décidé d’habiter dans une caravane,
Bien que ce type d’appartement apeure les bourgeois,
Où rien n’est simple quand le chauffage est en panne,
Quand, en hiver, l’eau chaude ne crache que du froid.
Niveau liberté, vivre de gitanisme est une vraie manne
Mais une expérience sale quand la démasque un doigt.
Est-ce dû à notre peur de comparer nos différences
Si un peu plus on se sent de moins en moins en France ?
Depuis l’autoroute on peut apercevoir, sur les collines,
De petites maisons, en tôle gondolée et toit en carton,
Sous le nez des bâtiments aux entrées toujours cleans
Entre le carrelage blanc et les interrupteurs en marron.
Niveau confort, ça imiterait presque celui des sardines
Mais niveau hygiène c’est un peu mieux qu’un cabanon.
Est-ce dû à notre peur de comparer nos différences
Si un peu plus on se sent de moins en moins en France ?
Soudée, souvent la famille émigre vers des autres pays
Où est acceptée la différence quel que soit son prénom,
À l’ombre d’une poubelle dont, tous les habits sont gris,
Vivre autrement importune quand on le voit du balcon.
Si, ailleurs, les ferrailleurs font le beau temps et la pluie
Ici ne sont que dans un jeu de société des pions démunis.
Est-ce dû à notre peur de comparer nos différences
Si un peu plus on se sent de moins en moins en France ?
Sur la plage certains abordent notre terre comme asile
Capable de leur donner ce dont ils ont toujours besoin,
De victuailles pour avoir l’air humain et quelques deals
Pour avoir, au moins, de quoi tenir jusqu’au lendemain.
De ces horizons incertains mais composés d’atolls d’îles,
Certains veulent s’en sortir en s’éloignant de leur destin.
Est-ce dû à notre peur de comparer nos différences
Si un peu plus on se sent de moins en moins en France ?
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