158. Driss Korchi – “Différent”

Différent…

Dans le contraste des saisons,
Dans la discordance des chants d’oiseaux,
Tu renais dans mon cœur comme un casse-pierre indifférent.
Tu me traverses comme un beau souvenir et tel un saumon,
Tu montes te laver dans la fontaine de mes larmes…
Tu es partie, je me démène !
Tu m’as quitté sur le seuil de mes espérances…
Tu m’as quitté parce que je suis différent, parce que la nature est ma petite maison,
Parce que l’univers est l’océan où je pêche les étoiles comme des sirènes.
Et je te les offres !
Là-bas derrière un bureau, tu te blottis avec ton sourire feint et ta chevelure peinte…
Ta vie est une carte guichet et tes vêtements un stratagème à tous tes échecs.
Tu es partie pour l’étincellement de l’or…
Je suis resté pour le gazouillis des oiseaux !
Les coquelicots des champs comme des baisers rouges sont ma seule consolation.
Mon chant colle aux gorges des montagnes, je retrouve l’unisson dans les couleurs et le chuchotement des bien-aimées disparues dans chaque éon, dans chaque poussière porteuse encore d’attraits éphémères…
Tu t’es épanouie comme une fleur dans une vase sous des pluies rancunières, tes senteurs artificielles te déroutent.
Et dans ton tréfonds, tu ressens ta liberté déchirer tes pétales et annoncer l’été de tes jours…
Dans ton extrême déférence, tu te perds dans le vent comme les fleurs des pissenlits,
S’en aller dans la différence de tes titubations est l’abri infernal de tes errements,
Tu t’en vas têtue et révoltée comme les vagues se fracasser à chaque rocher, comme l’écume trompeuse qui recèle les épaves des amoureux de la mer !

 

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