Vêtue de tant de vies
Ce fut jour de fête
Petite fleur
Quand dans les draps d’aube fine
Tu naquis aux nacres pourpres de la chair
Dans les flammes du rien
Fleur éphémère
Tu jouais ta vie à la pointe de l’air
Couchée à l’ombre des mots
Fleur première
Tu dansais dans les roses d’aurore
Au rire d’une source
Fleur d’enfance
Tu chantais l’alphabet du silence
A l’autre bout des horizons
Fleur de peau
Tu vibrais au chant d’un coquelicot
Au seuil de l’invisible
Fleur de pavés
Tu frangeais l’infini sur la route vivante
Te souviens-tu
Fleur déesse
Du souffle des grandes algues
De l’oiseau au plumage nuptial
De ton corps porté au ciel
De la brûlure d’une métamorphose
De l’infiniment loin des renaissances
Ce fut jour de fête
Petite fleur
Quand aux noces de la parole et du silence
Tu entendis palpiter ta résonance
Entre l’instant et quelque éternité
Vêtue de pluie et d’un reflet d’hiver
Vêtue d’un rien et d’un sourire
Un seul mot suffit : sublime ! Merci oh! Marie.
Agréable à lire.
Comme écouterait le gazouilli d’un ruisseau avec plaisir.
🪶
un beau partage poétique , beaucoup de douceur dans ces belles images