Vanité – Martine Brûlé

Au matin gris d’une nuit bercée de faibles pluies
J’ai vu cette frêle rose à peine éclose
Faible, sans bruit, lutter pour sa propre survie
Forçant la pose face au vent qui explose

Au matin trop lent d’une nuit sans aucun serment
J’ai vu l’oiseau ébloui tombé au pied du nid
Manquant encore d’élan pour aller de l’avant
Alerter d’un cri strident des ailes amies

Sur une branche ancrée une mince araignée
De son corps tissant le piège déjà naissant
Acharnée à sa toile pour l’appât préserver

Et l’homme, être pensant, s’en va se perdant
Sans relâche, toujours, vers de bien futiles tâches
Aveuglé et sourd par la vanité qui l’attache

Sauvegardes Poèmes

Sauvegardes Poèmes (7)

Ce compte regroupe tous les poèmes des auteurs qui ne sont plus inscrits sur le site en tant que Membre afin de laisser une trace de leurs textes pour le plaisir des lecteurs depuis le site Plume de Poète.

S'abonner
Me notifier pour :
guest

2 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
Invité
29 juin 2016 14 h 14 min

Merci, votre remarque me touche. Et je penserai …. à l’occasion,, à me passer du e l’encore !

Invité
28 juin 2016 23 h 31 min

C’est un sonnet, je l’aime bien car il est chantant et pas ennuyeux ! Alors bravos
(hmm, tu peux supprimer le “e” de encore, en poésie)
Oui, le rythme est très prenant ; nombreux spécialistes
du sonnet devraient s’en inspirer, mais c’est peine perdue !
Merci