Valises sous les yeux sur le quai d’une gare,
Cerné par l’usure il patiente fureur.
Sans crier être là, dans la sombre douleur
Au matin, il attend l’arrivée des départs.
L’écho de son ailleurs serpente sans retard
Lentement par le rail, l’incertain est à l’heure.
Devant lui, l’avenir de son passé douceur,
Sur les voies souvenir embrume son regard.
Le train des destinées, rame des courages
Tous les jours chaque nuit, dans le bonheur image
Aux cimes des rêves, transporte tes demains.
Au point de non-retour à l’éveil de l’aurore
Va sans te retourner vers l’horizon lointain,
Oser ta liberté à l’aube de l’encore.
Arnaud Mattei, le 03 Avril 2022
©2022 tous droits réservés
Partager la publication "Va sans te retourner- Arnaud Mattei"

Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….
Lire la suite du même auteur :
Nombre de Vues : 0
Ce quai de gare me rappelle tant de souvenirs, quand il m’a fallu accompagner mon époux où nos jeunes soldats partaient en Algérie et chantaient en coeur “le chant du départ! triste souvenir! Bon samedi Arnaud
un quai de gare a tant à raconter !
il en a vu tellement …
.les trains des destinés …
qui voient passer des rires et des larmes ….
J’aime beaucoup les gares
centres d’arrivées et de départs …
Merci pour ce beau poème Arnaud.
De la belle poésie dans ce sonnet Arnaud!!!