Silencieux, serein, tu te tiens à l’écart
Pour mieux voir, comprendre, écouter.
Mais, tout ce qui est autre, diffèrent, à part,
Déplait ! On te fustige, trop vite tu es rejeté.
La vox populi, les opinions te laissent indifférent.
Tu dis que les suivre, rend toujours prisonnier.
Tu vas devant en gardant le cap, sans nier
La multitude des choix, tu évites les leurres, les écrans.
Si le chemin devient pénible, tu ne te plains
Jamais. Tu prendras le prochain train.
Les gares, les voies, s’offrent multiples
Pour choisir ton destin, ton unique périple.
Tu dis que la vie n’attend personne.
Peu importe l’obstacle qui désarçonne,
Tu préfères bâtir celle de tes rêves.
Sans te laisser emporter par la crue des fleuves.
Tu acceptes tes limites pour aller au-delà.
Tu dis que tu apprends plus de l’échec que du succès.
S’il n’y a pas d’abris, tu le fabriques ici ou là.
Dans les montagnes abruptes ou sur les immensités glacées.
Tu ne veux plus de conflits ni de drames.
Tu cherches seulement un endroit paisible.
Pour partager ta bonne humeur et éloigner les larmes.
Avec ceux qui voudront envisager tous les possibles.
Là où tu passes une seule fois,
Chacun se souvient et parle de toi.
De ton regard apaisant, profond, bleu azur.
Oui, rares sont les cœurs purs.
Si les cœurs durs te condamnent à demeurer
Dans la pénombre le long des rails, éclairé
Par une simple lampe de poche, cette clarté,
Cette lueur fait quand-même reculer l’obscurité.