Le regard baissé de l’enfant qui d’un pas hésitant chemine
Aperçoit une frêle fleur émergeant d’un mur en ruines
Les pétales roses, le cœur vermillon, auréolée de tendre verdure,
Enracinée dans la désolation, corolle vers le ciel tendue,
Tout entière acharnée à jouer la partition de sa survie.
D’un doigt délicat, oubliant son indicible souffrance,
L’effleure d’une caresse, en silence admire sa résistance.
Espère un jour elle aussi des décombres de son existence
S’échapper et vers le soleil comme un papillon s’envoler
Libre du secret qui la mine, loin du cauchemar de ses nuits,
Et de ce père qui l’aime plus que ne devrait.
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“De ce père qui l’aime plus qu’il ne devrait”
Beau vers riche et lourd qui s’agrippe aux parois de ma pensée.
Merci, Naëlle.
C’est peut-être hors sujet mais je sens un message comme dans “l’aigle noir” de Barbara.