Un refrain sang et or embrase les travées
Les cités, les terrils, les hommes du ballon,
Les soirs de ducasse, l’étendard compagnon
Aux couleurs d’Espagne dit les gloires passées.
Pour les gueules noires, les veines épuisées,
L’amitié, les mahuts, les enfants du charbon,
Bollaert chante encor la mine, le coron,
Ce temps des gaillettes à la terre arrachées .
Hymne de vos pères et de leurs galibots
Victoire ou défaite, finalement qu’importe
Le stade crie sa joie, résonne de leurs mots.
Devant Sainte Barbe, retenant ses sanglots
En mémoire de ceux que le grisou emporte,
Leur splendeur remonte l’échelle des goyots.
Arnaud Mattei, le 29 Septembre 2023
©2023 tous droits réservés
Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….
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Mon père était mineur de fond, croyez que j’apprécie votre poème !
Bonjour Guy, je suis ravi qu’il fasse échos à votre mémoire. La mine tout un univers pour ceux qui la connurent et leurs familles