Pour ne jamais trop se mettre à la peine,
Et n’ayant de l’audace qu’au rebours
Du risque, mû par la peur de débours,
De coups bas voire même « des gens d’armes »,
Mais en faisant sans fin noise et vacarme
Autour de ses qualités, ces atours
De sa naissance au sein de hautes tours,
Un bon prince régnait avec mollesse
Aux dires des malcontents de tout poil,
Et, en plus, de n’être pas ratapoil,
Point trop pressé de marier princesse.
Car contrairement à ce que d’aucuns
Crétins croyaient, comme tout un chacun,
Il était tant laid que lâche, et sa calme
Tranquillité était la seule palme
Sous laquelle il paressait prou ayant
Assez d’argent pour, jà, ne rien faire,
Et, pis, tout le temps qu’il faut, sommeillant,
Pour le bien faire. La belle affaire !
Oncques ne vit plus mauvais suzerain
Ni, hélas, plus piètre souverain
Manants et courtisans ne l’aimaient guère
N’hésitant pas, c’était de bonne guerre,
À le flouer tout en lui reprochant
Son manque d’autorité même au champ
D’honneur car il lui aurait fallu être
Et non pas se contenter de naître,
N’ayant rien obtenu par combat.
Mais le célibat lui devint un bât.
Cette Belle était une rosière
Qui le déniaisa. Manœuvrière,
Elle prit le dessus sur son époux
Prenant fort vite des rênes en tout
En régentant la mesnie et les terres
D’une main de fer et la mine austère.
On poussa des hauts cris : « Quelle infâmie ! »
On regrettait le bon temps de naguère
Où le Prince avait la dent moins vulgaire :
« Quelle dictature imposait la Mie ! »
La Mie, cette aventurière, au demeurant d’avant, était fraîche et étalait ses miches que le bon prince devait pétrir, il en aurait été autrement si poissonnière elle avait été, c’est sa raie qu’elle aurait étalée.
Revenons à notre tragédie, de Mie fraîche elle est passée à Mie rassie, sur lequel le gourmand s’est cassé les dents, se retrouvant abandonné comme un vieux croûton derriére une malle.(origine inconnue de cette expression…peut être une souris qui mourrait d’envie de se taper un rogaton ) .
Les lecteurs sont au régime….pourtant chez toi je respire le bon air contrairement au Guy sweet home.
Voilà un bout de pain que je vais “rousséguer”, comme on dit par chez moi, un bon moment tant il est appétissant. Il me fera bien les trois repas du jour… plus les en-cas et autres écarts. Merci pour tant de gentillesse, cher Loup et bravo pour le tour de farce de m’écrire en vieux François à la mode que j’aime et que j’aspire à retrouver…. parfois.