Trou d’être – Jean-Marie Audrain

 

De même qu’on dit qu’un clou chasse l’autre

Avec tout être on constate la même chose.

Les miens, les leurs, les nôtres comme les vôtres

Tout être chasse pour masquer l’overdose.

 

Sitôt l’être aimé prend-il ses distances

Dans l’espace, la pensée ou dans le temps

Un autre cœur désirable s’avance

Attiré par la magie d’un aimant.

 

Trou d’être, trop d’êtres

Une vie comme un puzzle

Un seul nombre doit pourparaître.

 

On le perçoit parfois par intuition

Tel l’oiseau se retournant sur son nid

Lui qui abandonne sans oui sans non

Son amour, ses petits, et son chez lui.

 

Un cœur chasse l’autre c’est une évidence

Un pas de côté crée une ouverture

Pour qu’un autre s’immisce dans la danse

Arborant l’ignorance comme couverture.

 

Trou d’être, trop d’êtres

Une vie comme un puzzle

Un seul nombre doit pourparaître.

 

Quand le regard s’enfonce

Dans le vrai qui est laid

Tréfond des toutes ronces

Le fond de l’être effraie.

 

La chose ne peut que demeurer mystère

La vie jouée sur un plateau d’échec

On renverse, on chasse, on interfère

Pour gagner deux reines échangées impec.

 

Pour qui se frotterait t-il donc les mains

Celui qui crée et spécifie les règles

Du jeu de l’amour et du traversin

Voyant tous les pions devenir espiègles ?

 

Trou d’être, trop d’êtres

Une vie comme un puzzle

Un seul nombre doit pourparaître.

 

Trou d’être, trop d’êtres

Une vie comme un puzzle

Un seul nombre doit pourparaître.

 

Jean-Marie Audrain

Jean-Marie Audrain (832)

Né d'un père photographe et musicien et d'une mère poètesse, Jean-Marie Audrain s'est mis à écrire des poèmes et des chansons dès qu'il sut aligner 3 mots sur un buvard puis trois accords sur un instrument (piano ou guitare). À 8 ans, il rentre au Conservatoire pour étoffer sa formation musicale.
Après un bac littéraire, Jean-Marie suit un double cursus de musicologie et de philosophie à la Sorbonne.
Il se met à écrire, dès cette époque, des textes qui lui valurent la réputation d’un homme doublement spirituel passant allègrement d’un genre humoristique à un genre mystique. D’ailleurs, il reçut de la SPAF (Société des Poètes et Artistes de France) un grand diplôme d’honneur en ces deux catégories.
Dans ses sources d’inspiration, on pourrait citer La Fontaine, Brassens et Devos.
Lors de la naissance du net, il se prit à aimer relever les défis avec le site Fulgures : il s’agissait de créer et publier au quotidien un texte sur un thème imposé, extrêmement limité en nombre de caractères. Par la suite il participa à quelques concours, souvent internationaux, et fut élu Grand Auteur par les plumes du site WorldWordWoo ! .
Il aime également tous les partenariats, composant des musiques sur des textes d’amis ou des paroles sur des musiques orphelines. Ses œuvres se déclinent sur une douzaine de blogs répartis par thème : poésie, philosophie, humour, spiritualité…sans oublier les Ebulitions de Jeanmarime (son nom de plume). Un autre pseudo donna le nom à son blog de poésies illustrées : https://jm-petit-prince.over-blog.com/
Pendant longtemps il a refusé de graver des CD et d’imprimer ses œuvres sur papier, étant un adepte du principe d’impermanence et méfiant envers tout ce qui est commercial. Malgré tout il vient d'autoéditer le florilège de toute en vie et dans tous les syles : https://www.amazon.fr/Petit-Prince-Mots-dit/dp/B0BFVZGNYM et d'écrire des chansons pour 3 CD d'Ophélie Morival (puis pour d'autres voix amies) : https://www.youtube.com/watch?v=Q0bvWkljrlw.
Si vous ne retenez qu’une chose de lui, c’est que c’est une âme partageuse et disponible.

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