Au bois mort – Christian Satgé

Petite fable affable Sur un petit coin de la forêt, Et par les beaux prés de son orée, Régnait le très gros groin sauvage De ce sanglier grognon hors d’âge. Mais, terne d’humeur et de livrée, Éteint d’esprit, le cœur en ivraie, Il exigea que tout son royaume Soit à l’image de sa grotte, home … Lire plus

Chacun son Destin – Sara Diluna

Qui êtes-vous ?Que me voulez-vous ?Nous sommes les lettres de l’alphabetNous te bousculonsAfin que nous puissionsChanter une chanson Mais je n’ai point d’inspirationEt vous en avez de drôles de façonsA mon humble avisVous manquez d’éducationEt bien nous allons te donner une bonne leçon Les lettres commencèrent à se chamailler entre elles Arrêtez, c’est bonJe vais … Lire plus

Le geste auguste – Kamel usbek

Voici le Crépuscule pliant sa grande page, Le jour désormais, ne fait plus partie de l’instant Que d’âmes ne le verront pas se joindre à leur âge ! Abandonnent leur chair aux misérables profitants Tout vivant a sa mort prochaine inscrite  S’en va allonger, avec un rien dans la main Seule monnaie, sans usure les … Lire plus

Le fruit – Liliane Richard

Je suis né de l’alchimie, Entre une fleur et le soleil, Suspendu à un rameau noueux, La sève de la vie m’a nourri, Et j’ai grandi Au gré des étés brûlants, Et des hivers mordants. Bien des fois, ma chair a tressailli Sous la rage des éléments, Mais j’ai mûri lentement, De saisons en raison, … Lire plus

Le milan malade – Christian Satgé

Petite fable affable Il fut des temps où, pour soigner maux et Mal, Chez les hommes, tout comme chez l’animal, On comptait plus sur le bon vouloir des saints Que sur le vaste savoir des médecins : Car si les seconds rendaient gras et bossu Même un cimetière des plus ossus, Les premiers, eux, parfois, … Lire plus

Le cheval de guerre – Christian Satgé

Petite fable affable Bête de labour devenue cheval de monte, Une rosse allant toujours à bride abattue Narguait, pis morguait, ses père et frères. Sans honte Elle se rinçait la bouche de son statut Nouveau qui, seul, lui donnait valeur et vertus. « Ne redoutant de mourir, ne craignant de vivre, Je suis advenu plus … Lire plus

La mélodie de la vie- Fattoum Abidi

La mélodie de la vie Compose une douce symphonie. Le chant rêve, Le pianiste joue.   Les rêves empêchent Que l’espoir soit anéanti. La bousculade de la pauvreté noire  bouge, chez les démunis de la terre.   Les yeux du pianiste pleurent, Il change  de partition chagrine. La lumière tranche, Semant ses grains fertiles, l’optimisme … Lire plus

Les coeurs … – Ilef Smaoui

J’aime tout cœur qui sait écrire dire je t’aimeJe n’aime pas le cœur qui crée les problèmesJ’aime tout cœur qui est pour bonté sa crèmeJe n’aime pas le cœur qui est sec âpre blêmeJ’aime tout cœur qui est en lui-même poèmeJe n’aime pas cœur sans flamme très flemme J’aime tout cœur tendreOù on peut l’entendreL’amour … Lire plus

Des frissons nerveux- Fattoum Abidi

    Des frissons nerveux   Des frissons nerveux Gémissent du temps houleux, Le corps se sent malheureux, Le monde s’indigne sous un ciel brumeux.   Les yeux  regardent Partout, ça sent le manque De sécurité dans la rue, On se retourne mille fois on  a  peur de l’autre.   Hier dans un lieu de … Lire plus

Le canard déconfit – Christian Satgé

Petite fable affable Canard soigne le gras de son foie Et le dodu de ses cuisses, Sans gêne, en squattant souventes fois La cuisine de la vieille Alice. Il y parade pour s’y bien gaver, Sans l’ombre d’une vergogne. Ce mirliflore, à l’abondant duvet, Réclame, sans que la rogne Gêne Alice, son dû et au-delà, … Lire plus

Le clandestin “Harraga” Kamel usbek

“Je m’en irai de cette vie misérable, Que désespoir, rêves creux, sablier éternel, Je m’invente une raison plus secourable, Là bas, au delà de ces lames mortelles, Une femme belle, féminine et adorable, Qui n’attend qu’a vivre un amour passionnel. Dis-moi quoi d’autre, mon frère, plus louable? Que d’être enfin dans les bras d’une rebelle! … Lire plus

Le cœur crie- Fattoum Abidi

Le cœur crie, L’âme gémit, Le froid mord les fibres nues, Les pauvres cherchent un abri.   Les manifestants condamnent, Les dirigeants sont insensibles, Aux cris des triples en agonie on se tait, La vie devient trop chère, arrête le mets.   Le cœur crie : Ô ! Guerriers stoppez la vipère, Ô ! Haineux semez de bonté, … Lire plus