Le garde-temps – Marcel Charlebois

Son allure n’a rien de binaire. Avec ses ressorts étirant le temps, se souvient de ses vieux maîtres. De leur patience à tout assembler, Ses engrenages grugeant les secondes. Je vous parlerai ici d’aiguilles abîmées. De leur proximité intemporelle. Ce sera, de leurs courses fuyantes. L’apogée d’une trotteuse excentrée. De ses minutes dilapidées, un vrai … Lire plus

Jean et Marcel – Jean-Marie Audrain

   Vous avez vraisemblablement dit ou entendu que, pour ne pas être déçu des personnes de notre entourage, la meilleure solution serait de ne rien en attendre, au sens de « ne plus compter sur elles pour recevoir des pensées positives ». L’idée sonne bien, mais est-elle la meilleure ? Il faut d’abord se poser … Lire plus

Le bazou – Marcel Charlebois

J’embarque et m’endors au levant. À bord d’un vieux Chrysler troué. Une paire de « visegrip » comme volant, Et son chauffeur tout aussi sauté.   Nous déambulons dans Roxboro. Avec tous les flics à nos trousses. De cette cage de tôle, sous le capot Se désintègre déjà nos frimousses.   La courte randonnée s’éternise. Mes yeux … Lire plus

La marée – Marcel Charlebois

Elle se dandine sur une mer épurée De ses crétins qui fantasment et l’écument. J’observe à sa surface et sous ses flots L’abîme qui nous sépare, nous submerge. Je l’ai ratée comme un jeune mousse, Perdu dans sa vingtaine qui se trémousse. Ce fut comme une vague, un tsunami D’une frénétique beauté si tant langoureuse. … Lire plus

Vieux ringard – Marcel Charlebois

Il se fout de la fournée. Et de toutes ses parures. Il n’a point engendré, Refécondé la saumure. Et de ses mondes étranges Il s’y perd et s’y retrouve En ces lieux qui le démangent Là où la cendre le recouvre. Si l’espoir l’eut un jour défini, Ce fut néanmoins le désespoir Qui de ses … Lire plus

Le chantre – Marcel Charlebois

Il démembre sa pensée En vous écrivant un peu. Il la dénigre dans l’adversité En ce déshabillant tel un gueux. Il harangue des mots circoncis En se débarrassant de leurs règles. Il invente, crée un monde indéfini En s’envolant pour planer tel un aigle. Il emprunte parfois vos humeurs En forniquant avec celles d’à côté. … Lire plus