Souvenirs – Franck Piquois

Brouillard posé sur les souvenirs comme le drap sur le vieux meuble. 

Les formes des visages glissent, contraintes du temps épuisé. 

Les voix étouffées par les voiles des vents passés trop souvent. 

Les belles prairies ont perdu leurs boutons colorés,  les saisons ont délavé les belles lumières. 

L’amour précoce, l’apprenti c’est fané semblable à la fleur enfermée dans un cœur assombri. 

Souvenirs évaporés ! Souvenirs noyés par les larmes de l’ennui. 

Souvenirs étriqués dans le couloir de la vie aux murs entonoirs, envahissants. 

Souvenirs oubliés,  mémoire défaillante. Encerclés par le flux des périodes. 

Sous l’emprise, serrés dans l’étau!

Souvenirs envolés vers des astres rêveurs.

Franck Piquois

Franck Piquois (40)

Préférence pour la poésie surréaliste les écrits de Louis Ferdinand Céline, de Cerventes...

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Anne Cailloux
13 janvier 2024 19 h 02 min

Mais souvenirs quand même. Il ne reste que cela parfois, mais certains ne se souviennent même plue de rien !