Souvenirs à quatre pattes (partie 5) – Odile Stonham

Je les revois encore toutes les deux se prélassant devant notre grande grille ouverte. Combien de fois des collégiennes rentrant de l’école et passant devant chez nous les ont alors prises dans leurs bras pour les caresser.

Il arrivait aussi que l’on me demandait si elles étaient à donner et je répondais par la négative. Les filles les reposaient ensuite avec regret sur le sol…

Winnie est restée avec nous jusqu’à son sevrage puis elle est partie avec un copain à Frédéric qui désirait avoir un chat. Nous ne l’avons pas revue et même si je me répète là aussi, j’espère qu’elle va bien.

Pour Chipie, c’est une autre histoire qui s’est malheureusement mal terminée. Mais avant d’évoquer ce triste épisode, je voudrai encore parler d’elle quand elle était avec nous et Topaze.

Je ne sais pas si on peut évoquer l’expression “garçon manqué” pour une chatte, mais il lui convenait bien. Un jour, alors que Topaze et Winnie étaient assises dans le jardin auprès du saule pleureur, je suis venue à leur rencontre. M’apercevant qu’elles n’étaient que toutes les deux, je leur ai demandé où était passée Chipie.  Et là, Topaze et Winnie ont levé la tête vers le haut de l’arbre cité plus haut.

Comprenant le message, je me suis mise alors à appeler Chipie. Aussitôt, un miaulement a retenti comme une réponse et quelques feuilles se sont mises à bouger. Puis, avant que j’ai pu faire un geste, Chipie a sauté du saule pleureur et en peu de temps a été à mes pieds… Heureusement pour elle, cette cascade n’a pas eu de mauvaises conséquences pour elle.

Plusieurs jours après cette aventure, je suis allée dans le grenier afin d’y faire du rangement. Pour y accéder, il faut passer par une trappe avec une échelle. Donc ce jour là, j’étais dans mon fameux grenier et à un moment, j’ai entendu un léger bruit. Etonnée, j’ai regardé autour de moi. Personne ! Un peu plus tard, cela a recommencé. Et là, qu’est-ce que j’ai vu ? Chipie en personne et qui furetait à droite et à gauche !

Comment avait-elle fait pour me rejoindre ? Par l’échelle évidemment. Mais quand on voit l’intervalle qu’i y a entre les barreaux et que ces derniers sont au nombre de seize, il faut quand même le faire !

Il n’y a pas à dire aussi du côté de Topaze et Chipie : elles ont été toutes les deux des phénomènes comme Mimi-Ange…

je me rappelle d’un jour où un ami est venu nous voir à la maison. Il avait avec lui un yorkshire qui était peureux pour un rien. Il a dû rester dans la voiture car Topaze et sa fille l’avaient repéré et avaient décidé de le chasser car il était sur leur territoire ! Pauvre chien, il n’avait pas la loi !

 

Texte de Odile Stonham @ Tous droits réservés

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Odile Stonham

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Bonjour,
Je m'appelle Odile et j'ai soixante-et-un ans. Je vis en Normandie, particulièrement dans le Calvados. Je suis mariée et j'ai deux grands enfants dont l'un m'a donné la joie d'être grand-mère de deux petits bonshommes : Ethan et Alexander.
J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de seize ans et cela m'a beaucoup plu. Puis, petit à petit, j'ai continué à en faire. Etant sentimentale de nature, cela y a peut-être contribué. je ne sais pas. Mes sujets sont variés. Je les prends comme ils me viennent.

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Brahim Boumedien
Membre
27 août 2023 14 h 49 min

Merci, Odile, pour ce partage auquel on ne peut rester insensible !