SETTER ROUGE ET MOUTON BLANC
Il court après le vent qui emporte avec lui
Les feuilles couleurs du temps de l’automne qui s’enfuit
Il voudrait prévenir la grisaille de l’hiver
Garder jusqu’au printemps ces ramures légères
Il saisit les dépouilles et veut les recoller
Pour se faire un manteau des branches dépouillées
Puis jette des feutres roux pour la flore et la faune
Et coiffe le cep de rouge et pic vert de jaune
Avec sa robe fauve il célèbre la mémoire
Du bourgeon printanier, des rameaux de l’espoir
Tout en lui se révolte des oreilles à la queue
La nature tout entière lui crie « sauve-qui-peut »
Il croise le mouton blanc, tranquille et débonnaire
Calme-toi Setter rouge, bientôt viendra l’hiver
Je donnerai ma laine pour vêtir de blanc
Les cimes de la futaie et le parterre des champs
Véronique Monsigny,
Décembre 2023

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J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.
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