Je m’appelle Moussa, Laura, jean, ou Audrey
Je suis du nord ou du sud, je suis étranger ou français
Je vis sur le boulevard de la misère et de la solitude
Mon avenue est aussi large que mon incertitude
Certains chuchotent ’Il n avait qu’a faire des études ’
Difficile de garder la positive attitude face à ce genre d’ attitudes
Je suis blotti sur les pavés et les dalles
Luttant contre le froid, luttant contre la dalle
Je suis sans adresse et sans domicile fixe,
Tous les regards me fuient, j’aimerais seulement instant qu’ ils me fixent
Je suis à la rue, je suis à ta vue
Et pourtant je te vois hésiter à changer de rue
Un carton en guise de couverture
Un repas pioché dans le fond d’ une benne à ordure
Par expérience je peux savoir ce que tu penses
Trop lourd et trop pesant est ton silence
Je devine vos pensées, à cet instant vous vous dites pourquoi il ne vit pas au foyer
J essaie de vous parler mais vous vous enfuyez
Je travaille mais mes nuits je les passe dans la rue
Pourtant un certain manu m’avait dit de traverser la rue pour pouvoir vivre de mon revenu
Je viens d un quartier d’ une zone prioritaire pourtant l’ état n’ en a pas fait sa priorité
J’ ai choisi l’ honnêteté plutôt que de dealer dans mon quartier
À force de noyer mon chagrin à coup de canette de bière
Je ressemble à une vieille épave restée des siècles au fond de la mer
On n’ en oublierait presque que j’ avais une vie autrefois
Mais depuis que ma femme est partie j’ai perdu la foi
Ancien soldat engagé ayant vu les pires atrocités
J ai décidé volontairement de me mettre en marge de la société
Guéri d’ une blessure à l abdomen
Mais traumatisé à vie par l’ explosion de cette bombe humaine
Je sors de prison enfermé dans une cellule à double verrou
Et maintenant j’ avance mais je ne sais pas vers ou
En une seconde tout s’ est écroulé en mille morceaux
Maintenant obligé de tendre le main pour manger un morceau
J ai quitté mon pays pour demander l’ asile
On me la refuse car mon pays n’ est pas en guerre civile
Moi qui croyait que la France serait un eldorado
J’ erre toute la journée les rues avec mon sac sur le dos
J’ai 16 ans j’ ai fugué je ne supportais plus l autorite de ma nouvelle belle mère
Elle qui n’a de l attention que pour mes demis frères
Ça fait deux jours je commence a regretter de m’ être enfui sur un coup de tête
Tant pis je rentre à la maison même si personne ne s’en inquiète
Je suis une femme je traîne mes sacs tel un cul de sac
Le mois dernier on m’a pris la main dans le sac
A voler des produits hygiénique et intimes
À cet instant j ai entendu un homme s exclamer ’y en a qui n ont vraiment pas d estime ’
Ce slam pour mettre un visage sur des personnes qu’ on dévisage
Ils ont tous une histoire et surtout un sacré courage
Ces humains que les journalistes occultent dans le journal de midi
Pourtant Personne n est à l abri de se retrouver un jour sans abris
Petite plume