J’ai pu constater qu’il y a peu de textes de chansons et encore moins de musique posée sur ces textes de chanson. A part votre serviteur et Jean-Marie Audrain que je salue bien bas.
Jean-Marie est musicien, mais en ce moment, il se repose presque entièrement sur les IA pour faire la musique de ses chansons. Il faut dire que c’est super rapide et que cela gagne un temps de fou : en gros quelques heures pour faire une maquette qui plaise alors qu’un composant tout, on est plutôt sur quelques semaines, voire quelques mois. Le talent du musicien ne repose plus alors que dans la sélection de ce que produit l’IA pour décider si musicalement c’est acceptable ou pas. Je ne peux pas donner tort à Jean-Marie, mais ma politique est de ne pas utiliser l’IA pour composer à ma place mais pour certaines phases pour gagner du temps. Il se peut que je rejoigne Jean-Marie dans son utilisation actuelle, car les IA progressent quasiment chaque jour !
Rhéostat est le premier poème d’amour que j’ai écrit pour mon épouse Nathalie. Il est en vers libres, c’est le seul que j’ai écrit dans ce style. Quand à la musique, j’ai utilisé des couleurs modales sur lesquelles j’ai travaillé dans un stage de guitare et harmonie avec un professionnel de la guitare et du mixage : Laurent Kremer (que je salue aussi bien bas).
Ci-dessous figure le texte, et puis en dessous, quelques explications sur la manière dont j’ai composé cette chanson.
Rhéostat
Si je savais où trouver
Le bouton de réglage
De la lumière du soleil
Je l’éteindrais un peu
Qu’on puisse mieux admirer
Notre amour éclatant
Briller dans le noir
Si je savais où trouver
Le robinet de la pluie
Je lui installerais
L’irrigation du désert
Que notre amour s’épanouisse
Dans une immensité de fleurs
Si je savais où trouver
Le rhéostat du vent
Je le ferai souffler
Sur notre amour intense
Qu’il contamine les hommes
D’une pandémie de bonheur
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Les explications ci-dessous ne concernent que les musiciens. Donc, si vous ne l’êtes pas, il est normal que vous ne compreniez rien. Et si vous l’êtes et que vous ne comprenez pas, il est probable que vous n’avez jamais étudié l’harmonie, ce que l’on est obligé de faire au bout d’un certain temps, par exemple quand on joue de la guitare.
Cette chanson joue entre les modes. Par exemple, dès la première mesure, l’arpège en Em joue entre E (majeur avec un sol#) et Em (mineur avec un sol). Ce passage constant entre 3 et b3 donne une légère sensation d’inconfort . Puis dès les débuts du chant j’utilise un Bb qui est une quarte augmentée (A#) caractéristique du mode lydien. Et j’insiste en alternant le Si (la quinte) avec le Si bémol (la quarte augmentée) pour mettre le lydien en évidence.
Enfin, dans le cours de la chanson, j’ai des passages de l’accord de Ré (D7) qui est caractéristique de ce qu’on appelle le b7 en mode majeur (en fait, une 7e mineure).
On a alors ce qu’on appelle une gamme Lydien dominant, mineur mélodique. Elle porte aussi le nom de gamme de Bartok et est souvent utilisée par Bartok, Ravel et le jazz.
Pour le rythme, j’ai cherché aussi les contradictions avec un 3/4 en mode ternaire (donc cela ne ressemble pas du tout à une avec bien que sur 3 temps) avec une percussion qui est en binaire. On se demande un peu ce qu’il se passe quand ça commence mais on est habitué au bout de quelques mesures.