Quelques épisodes de ma vie. (3ème partie) – Odile Stonham

Les années passent et ils sont toujours là, pour mon plus grand plaisir, même si les deux acteurs principaux sont décédés depuis déjà quelque temps.

Je parle bien sûr d’un feuilleton américain que certains d’entre vous doivent connaître : “Les Mystères de l’Ouest” interprétés par Robert Conrad et Ross Martin.

Grâce à la magie de la télévision, ces deux acteurs sont restés jeunes alors que de mon côté, ce n’est pas le cas ! Vous me direz que soixante-quatre ans ce n’est pas vieux mais le fait est bien là : j’ai pris de l’âge alors que les personnages de James West et Artemus Gordon n’ont pas une seule ride !

Pourtant, quand je pense à mes deux acteurs préférés, je suis triste. La réalité est cruelle quand j’ai lu un jour que celui qui prêtait ses traits à l’ami et collègue de James West était mort à l’âge de soixante et un an pendant qu’il jouait au tennis. De plus, Ross Martin était cardiaque. Ce que je ne savais pas et que j’ai compris pourquoi il lui arrivait de ne pas jouer dans certains épisodes.

Oui, je suis triste. De le voir ainsi jouer, déguisé, car c’était une de ses nombreuses cordes à son arc, je trouve cela injuste que Ross Martin soit parti ainsi. J’espère qu’il n’a pas souffert…

Quant à Robert Conrad, il était âgé quand il est parti rejoindre son ami et complice. Il allait avoir quatre vingt cinq ans le 1er mars 2020. Il n’a pas eu le temps de fêter son anniversaire car il est mort quelques semaines auparavant : le 08 février… Pour lui aussi, le coeur est responsable : Robert Conrad est mort d’un arrêt cardiaque.

Au moment où je tape ce texte sur le clavier de mon ordinateur, des images défilent devant moi. Elles sont restées intactes dans ma mémoire et je pense qu’elles le resteront jusqu’à la fin, jusqu’au bout…

Ces clichés remontent à … 1977 ! Eh oui, ils ne sont pas tout jeunes. A l’époque, j’étais encore au collège et notre fameux feuilleton passait à la télévision dans une émission le samedi après-midi sur la première chaîne. Quand j’écris qu’il passait, ce n’est pas tout à fait exact. Disons plutôt que c’était le public qui choisissait le programme en téléphonant à la dite chaîne. mais comme c’était une série qui plaisait beaucoup, elle n’avait aucun problème pour être diffusée sauf où pendant de rares fois elle cédait sa place à d’autres feuilletons.

Quand cela arrivait, je ne regardais pas la télévision. J’étais déçue et triste à la fois car ce rendez-vous hebdomadaire, je l’attendais avec impatience. L’épisode ne durait pas longtemps, seulement une quarantaine de minutes mais cela me suffisait. Je voyais mes deux héros préférés, c’était tout ce qui comptait pour moi.

J’étais donc collégienne à l’époque et mon école n’était pas loin de la gare. De la cour où j’allais en récréation, il m’arrivait d’apercevoir au loin deux voitures ou compartiments qui stationnaient sur une voie. Cela avait toujours lieu le vendredi après-midi, voire plutôt dans la journée.

Avec une amie, qui s’appelait elle aussi Odile, nous imaginions que c’était alors James West et Artemus Gordon qui revenaient de mission, quelque part en Amérique… Notre imagination nous faisait dire qu’ils étaient là pour nous  et que tous les quatre, nous allions passer le week-end ensemble…

C’était un rendez-vous que ma camarade et moi ne voulions pas rater, dès que le vendredi arrivait. Chose étrange : quand le feuilleton ne passait pas à la télévision pour les raisons citées plus haut, les compartiments n’étaient pas là ! Nous disions alors qu’ils étaient encore en mission, qu’on les verrait un peu plus tard.

Les années ont passé et Odile et moi nous nous sommes perdues de vue. Elle a redoublé sa classe de 3ème quand j’ai rejoint une école de secrétariat à la rentrée suivante.

Comme nous n’avions pas échangé nos coordonnées, il n’y a pas eu de suite.

L’émission du samedi a fait son temps et une autre a pris sa place. C’est ainsi et pour ce qui est des deux compartiments, je ne sais pas si eux aussi sont partis vers une autre destination.

De mon côté, une partie de moi est resté là-bas, en 1977. La preuve est là quand je vois un train : je repense à tout ça et j’ai l’impression que c’était hier.

Ce sentiment est renforcé depuis maintenant quelques jours avec le retour de mes deux héros : James West et Artemus Gordon ! Robert Conrad et Ross Martin !

Je ne vous ai pas oubliés…

Texte écrit par Odile Stonham @ Tous droits réservés.

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Odile Stonham

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Bonjour,
Je m'appelle Odile et j'ai soixante-et-un ans. Je vis en Normandie, particulièrement dans le Calvados. Je suis mariée et j'ai deux grands enfants dont l'un m'a donné la joie d'être grand-mère de deux petits bonshommes : Ethan et Alexander.
J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de seize ans et cela m'a beaucoup plu. Puis, petit à petit, j'ai continué à en faire. Etant sentimentale de nature, cela y a peut-être contribué. je ne sais pas. Mes sujets sont variés. Je les prends comme ils me viennent.

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Brahim Boumedien
Membre
12 juillet 2024 16 h 00 min

Certains souvenirs, Anne, sont semblables à un jardin qu’on aime fleurir ! Merci pour ces fleurs, un moment de bonheur !

Anne Cailloux
Membre
12 juillet 2024 8 h 51 min

Sourire, vos belles années heureuses sont quelques parts dans ses épisodes.
Regardez les bien..soirire

Plume de Poète
Administrateur
11 juillet 2024 18 h 31 min

Une bien belle période que vous évoquez là Odile et que j’ai bien connu également puisque nous sommes à peu près du même âge…