De plus en plus me vient l’idée de tenter quelque chose pour tous ces enfants placés. Mais je ne sais pas comment m’y prendre, par quoi commencer.
Cela fait un bon petit moment que j’y pense car ce que j’entends ou lis sur ce malheureux et triste sujet me fait très mal.
Je suis la grand-mère maternelle d’un petit garçon mis en famille d’accueil alors qu’il n’avait pas encore soufflé sa première bougie. Aujourd’hui, il a huit ans et depuis quelques années mon mari, notre fils aîné et moi ne l’avons pas revu à cause d’un différend entre son grand-père et une personne qui travaillait à l’appartement de sa maman.
Je ne vais pas m’étendre dans les détails car cela serait compliqué d’une part et je ne sais pas quelles en seraient les conséquences pour notre petit bonhomme, d’autre part. Par contre, ce que nous savons toute sa famille proche et moi, c’est que son placement n’a rien fait de bon pour lui et pour nous.
Pour être plus claire, la famille a été détruite quand il a quitté la maison pour aller vivre dans un autre endroit, à une distance de 38 kilomètres au minimum. Je ne sais pas le chiffre exact pour la simple et bonne raison que je ne connais pas le lieu où vit notre petit bonhomme.
Au début de son placement, il nous manquait par son absence puis nous nous sommes habitués si je peux m’exprimer ainsi. Pour lui laisser plus tard quelques souvenirs, je me suis mise à écrire des poésies, des textes, comme celui-ci.
Il en prendra connaissance ou non. C’est lui qui décidera quoi en faire. Car si je compte bien, il reviendra pour de bon quand il aura dix-huit ans, soit dans un peu moins de dix ans maintenant. De mon côté, j’en aurai soixante-quatorze !
C’est complètement fou quand j’y pense…
Texte écrit par Odile Stonham @ Tous droits réservés.
Merci, chère Odile, pour cette nouvelle tranche de vie où tu as su aimer à la folie, douce poétesse !
Crois moi, Odile : celui qui est au ciel veille sur lui et te le rendra sain et sauf au moment où tu t’y attends le moins. Bien à toi !