-
Au lendemain d’une d’errance, de 17 heures à 2 heures du matin, dans Clermont, la ville aujourd’hui mutilée qui m’a donné, jadis, en douze années, le meilleur de ma vie.
QUARANTE ANS PLUS TARD
Un jour vient que rien n’est plus qu’un récit
rien ne fut rien n’est comme on le raconte »
ARAGON, Les Adieux
La ville noirâtre, déserte, sent la cendre
Quelques fades lueurs trouent l’indifférente nuit.
On a beau, sous les lampes, monter ou descendre
Ne vivent plus ici que les gouttes de pluie.
Que sont donc devenus les copains du quartier
Les cinés, les bistrots et les bals d’autrefois ?
Au milieu des larges boulevards frontaliers
Un volcan en furie a-t-il craché sa poix ?
La tristesse sans nom à chacun des détours,
Les maisons racornies par d’infâmes brûlures
Font un tel silence – mais qui pèse si lourd –
Qu’on le croirait fermé d’une énorme serrure.
L’ombre fumeuse des arbres griffe les cieux.
On dirait qu’il pleut aussi au creux de mes yeux.
Je ne dirai pas “quelle poisse”…
🪶 Ce texte poétique merveilleusement sombre est si empli de beauté par les fortes images métaphoriques et “personnificatrices” qui soutiennent et cadrent sans l’enfermer son message poignant.
🪶Si beaux et bouleversants ces vers qui concluent sans conclure votre écrit :
“L’ombre fumeuse des arbres griffe les cieux.
On dirait qu’il pleut aussi au creux de mes yeux.”
Magnifique peinture.
Nostalgie des jours anciens qui ne sont plus, bon dimanche dans ce silence des souvenirs! Colette
un écrit nostalgique sous la forme d’un sonnet …
il est des endroits où les silences font un tel vacarme
Magnifique ecrit, je suis partie avec vous l’espace d’un instant, émouvant…
Si je peux me permettre, juste une remarque , trop court à mes yeux, un peu plus, aurait été trés bien.
Serait-il possible de supprimer la cotation de Simonin en trop gros caractères et qui, tout compte fait, n’est pas très utile ?