Quand tu me regardes – Bernard Rasson

Quand tu me regardes

à Elle

Nous sommes souvent partis en voilier
A la recherche d’un Eldorado
L’amour, trésor tellement convoité
Et trop souvent, revenus en radeau
Pendant des années, comme bien des hommes
Des siècles passés et présent nous sommes
Souvent tombés de Charybde en Scylla
J’y repense fréquemment, mais crois-moi,
Quand tu me regardes avec ces yeux-là,
J’ai soudain l’impression d’être un trois-mâts
Dont le vent gonfle toute la voilure
Et qui fend les flots bleus à vive allure

C’est seulement le début de l’idylle
Sera-t-elle petite comme une île
Ou bien grande comme les continents ?
A ton avis, sera-t-elle stérile ?
A ton avis, sera-t-elle fertile ?
Sera-t-elle riche en événements ?

Nous avons souvent subi des orages
Nous avons souvent heurté des récifs
Nous avons parfois même fait naufrage
Et sommes rentrés sur un frêle esquif
Pourtant, je me sens prêt à repartir
J’entends l’appel du large retentir
Malgré les échecs, malgré tout cela
Chaque fois que tu restes près de moi,
Quand tu me regardes avec ces yeux-là,
J’ai soudain l’impression d’être un trois-mâts
Dont le vent gonfle toute la voilure
Et qui fend les flots bleus à vive allure

Peut-être que cette fois-ci, Neptune
Nous sera clément; et que la fortune
Espérée sera au bout du chemin
Veux-tu bien monter là-haut sur la hune
Avec moi ? Veux-tu décrocher la lune ?
Veux-tu naviguer la main dans ma main ?

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