Petite fable affable
Jeune bec qui sait la faim
mange de tout à la fin !
Un moineau, de peu éclos,
Maudissait ses sort et lot
N etrouvant jamais de grains
À gloutir, qui soit sur brin,
Bel et beau comme il aimait :
“Celui-ci c’était bon mais…”,
“Celui-là pas trop mal si…”,…
Il jeûna avec ses scies
Ne trouvant rien de parfait
Pour apaiser, dans les faits,
La faim qui le tenaillait
Tant il jaugeait, pinaillait,…
Jusqu’à ce qu’il n’en put mais.
Là, foin de “si”, fi de “mais” :
Il avala des cailloux,
Du chardon comme un voyou,
Limaille et bren de bourrin,
Limaille et fil de gros-grain,…
Fiston, à tout méjuger
Et redire à tout sujet,
Las, on s’abaisse en deça
De ce qu’on voulait pour soi :
« L’inacceptable » est bien bon,
« L’intolérable » un bonbon !
© Christian Satgé – avril 2014
Eh bien ! si jeune et déjà si délicat ! On en comprendra la morale. Christian, merci.
Il en est hélas qui disent non à tout et qui, en fin de compte, ayant goûté à ce que cela signifiait reviennent à de meilleurs sentiments. Merci à vous Simone !
Accepter l’intolérable, mieux vaut l’herbe tendre que les cailloux.Merci Christian, bonne journée.
Pleinement d’accord… C’est ce qui était intolérable pour lui avant sa mésaventure dont il est question. Bonen journée à vous aussi…