Puissent les hommes redevenir enfants – David Frenkel

Le visage angélique

De la candide progéniture

Éclaire de tournesol lumineux

Les jours anthracites de l’adulte

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L’innocence d’un regard de vérité

Perce la fourberie de la grande personne

L’hypocrisie ne résiste pas

Aux yeux pétris de droiture

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Le sourire séraphique du gamin

Ancre l’affection dans le cœur de l’homme

Tant de risettes du destin

Défilent dans les limbes du quotidien

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Un torrent de larmes amères

S’écoulent d’un minois vert

Un flot de souffrances enfantines

Résonne douloureusement

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Dans les oreilles malmenées

Par la mystérieuse géhenne

Les fibres parentales

Vibrent sinistrement

–

Une mine pleine de tendresse

Accompagne les mains berceuses

Embrassant leur progéniture

De leur sang affectueux

–

Puissent les hommes redevenir enfants

Découvrant chaque jour une aube nouvelle

Celle qui recouvre la nuit de hier

Du reflet de la sérénité

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Puissent les gestes de l’enfance spontanée

Envelopper les cœurs anthracites

Et prendre le pas sur la froideur raisonnée

Qui pétrifie les couleurs de l’humanité

–

Puissent les soleils juvéniles

Darder leurs rayons ingénus

Sur maintes haines ombreuses

Les aveuglant de lueurs d’amour

David Frenkel (71)

Je me suis un jour juré de faire cohabiter sur une feuille blanche le verbe et son sujet. Le sujet se rebiffe souvent lorsque le verbe brasse du vent. Vers l’âge de cinquante-six ans, ma plume trépigna d’impatience, elle désirait voir si les deux, après entente et plus, enfanteraient en direct et en toutes circonstances un complément. Je la pris par la main et la promenai le long de mes pages, et en rebroussant souvent chemin. Le front en sueur, elle aperçut après des heures de marche le nouveau-né, la prose d’un écrivain que la vie avait malmené.

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• L’entrain de l’an nouveau – David Frenkel
• Noël – David Frenkel
• Aux grâcieuses variétés – David Frenkel